Risque de Change : c’est quoi et comment gérer ?

Risque de Change

La gestion et la couverture d’un risque de change sont des processus, des moyens ou des techniques financières qui s’inscrivent dans les habitudes des entreprises opérationnelles à l’international. Ces dernières s’en servent pour se protéger de l’effet de change. Cet article est élaboré dans l’intention de vous apporter quelques informations sur le sujet.

Qu’est-ce-que c’est qu’un risque de change ?

Il peut être considéré comme une éventuelle perte dont pourrait faire l’objet une chose recevable ou payable des suites de la variation non-favorable d’un actif financier dont le cours a valeur monétaire (devise). Sa répartition peut se faire en trois types à savoir :

  • Le risque de transaction ;
  • Le risque de conversion ;
  • Le risque économique.

Le risque de transaction

C’est le genre de risque de change qui de façon spécifique provient des opérations entreprises sur le plan international (importation et exportation). Il correspond à une variation du taux de change (fluctuation du cours de la monnaie dans des situations défavorables.) au cours d’une période comprise entre la signature d’une convention et son acquittement ultérieur. Ce temps de paiement peut entraîner des conséquences pour les signataires. En effet, une appréciation de l’unité monétaire étrangère en ce moment obligerait l’importateur à payer plus qu’il ne faut. De même, une dépréciation cette devise peut conduire l’exportateur à moins percevoir.

Le risque de conversion

Ce risque de change s’applique généralement aux sociétés avec des filiales à l’international. En effet, en fin d’année, au moment de la consolidation des comptes de l’annexe avec l’entreprise mère, si le cours monétaire du pays où se trouve la firme principale est défavorable, il y a risque de conversion. Ce qui peut impacter négativement la valeur monétaire des actifs de la branche.

Le risque économique

C’est le type de risque de change que subissent spécifiquement les entreprises étrangères. Celles qui, sur le plan compétitif, peuvent être touchées par une fluctuation non favorable de sa devise (revue à la hausse, ce qui implique une appréciation du cours monétaire.) vis-à-vis des concurrents étrangers. Cela entraîne une contrainte au niveau de ses consommateurs. Ces derniers achètent ses produits juste parce qu’ils n’ont pas accès à d’autres marchés.

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Couverture du risque de change : quels sont les instruments disponibles ?

Les instruments de couverture destinés pour la cause sont divers et les sociétés savent en faire usage. Il s’agit notamment de :

  • La convention à terme ou convention ferme ;
  • La convention d’échange de flux financiers (swap de devises) ;
  • La convention optionnelle.

La convention à terme

Il s’agit d’un contrat érigé entre deux parties qui sont d’avis pour vendre ou acheter à un taux, à un prix et dans un délai défini à l’avance pour couvrir le risque de change. Ainsi, jusqu’à la fin du contrat, le taux de conversion du cours monétaire sera identique à celui inscrit dans le contrat. Cela en dépit du pourcentage que propose le marché. Il permet une couverture contre les fluctuations non-avantageuses de la monnaie qui peuvent affecter la rentabilité d’une structure.

Mais le contrat à terme présente un inconvénient principal : il n’est pas possible de profiter des fluctuations favorables d’une devise.

La convention d’échange de flux financiers

Cet instrument de couverture du risque de change est un outil de trésorerie d’usage spécifique aux structures disposant de flux (entrées comme sorties) de devises avec des délais différents ou inattendus.

Son principe se présente comme suit : un montant de devises (deux opérations de change, deux devises différentes) est échangé entre deux structures de nationalité différente. Elles prennent l’engagement de s’échanger de façon régulière et à une fréquence prédéfinie des taux d’intérêts. Ainsi, à la fin de cette convention qui sert pour couvrir le risque de change, les deux signataires refont l’échange initial. Il faut dans de pareils cas, l’intervention d’un tiers (une banque). Le swap favorise la modification de l’intérêt sans toucher à la somme initiale.

La convention optionnelle

Elle donne le droit d’achat ou de vente d’une certaine quantité de monnaies étrangères (devises) à une date ainsi qu’à un taux préfixé. Ceci afin de recevoir une prime en contrepartie. Avec ce genre de couverture du risque de change, à la fin de l’exercice, l’entreprise détient le choix de vendre son option. Si l’acheteur applique son option, le vendeur est tenu de la vendre ou de l’acheter. Ainsi, l’acheteur paie la prime dans tous les cas. Mais en cas de fluctuation défavorable, ce dernier la perd.

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Qu’est-ce qu’une gestion de risques ?

Tout comme le risque de change, il existe d’autres risques que peut encourir une entreprise tout le long de son existence. La gestion de risque est la mise en commun de méthodes, d’outils et de processus en vue de venir à bout d’un événement improbable ou probable qui pourrait causer un quelconque dommage financier à une structure.

De façon générale, la gestion de risque se traduit par plusieurs étapes. C’est l’application de ces dernières qui conduit à la maîtrise de ces paramètres connus ou parfois inconnus.

  • La mise en place du contexte ;
  • Procéder à une identification et à une anticipation des choses qui peuvent s’annoncer comme des facteurs de menace pour l’entreprise dans une sphère bien définie (faire une liste prévisionnelle des potentiels risques, mettre des distinctions entre les plus sérieux au moins sérieux, etc.) ;
  • La gestion de risque de change demande d’analyser et d’évaluer le niveau du risque (les coûts qui y seront référés, …) ;
  • L’option des méthodes de couverture de risque ;
  • La mise en place de la/des stratégie(s) jugée(s) comme efficace(s) ;
  • La vérification et la révision de son efficacité.

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